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30/12/2016

Voeu 2017 : écouter "les philosophes" - et pas "les gens dont le fonds de commerce est de faire peur aux autres"

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C'est le conseil de Thomas Coville, lecteur de Cynthia Fleury :


 

Thomas Coville [*] "bouffé par ce que demande un tel bateau", il  a "quand même ouvert un livre de poésies (Walt Whitman) car ça me fait du bien depuis toujours".

Au lendemain de son triomphe, invité à commenter l'actualité, le navigateur déclare : "Il faut donner davantage la parole aux philosophes qu'aux sportifs. Un pays qui donne la parole aux sportifs part en couilles. Je suis un fan de Cynthia Fleury !" 

 

De La fin du courage (Fayard 2010), Roger Pol-Droit a écrit [**] :

thomas coville« Chercheur à l'Institut des sciences de la communication du CNRS, enseignante à Sciences Po et professeur associé à l'American University of Paris, spécialiste des "pathologies de la démocratie" - auxquelles elle a consacré une étude remarquée (Fayard, 2005), Cynthia Fleury commence par se demander : comment donc le courage s'apprend-il ? Comment se reprend-il ? Par quel miracle, ou quel mystère, pourrait-on vouloir ? Dans le courage semble s'offrir une sortie du temps, "comme s'il existait un passage secret entre la vie et l'éternité". Telle est la leçon que tire la philosophe de sa lecture de Jankélévitch. Car bon nombre d'auteurs, classiques ou modernes, sont convoqués à mesure, de Montaigne à Michel Foucault, de Victor Hugo à Axel Honneth et sa "société du mépris", sans oublier un hommage final à la pensée d'Amartya Sen et à sa conception de la démocratie. Nous vivons, note Cynthia Fleury, dans "des sociétés mafieuses et démocratiques où le courage n'est plus enseigné". Comment réinventer le sens du courage politique ? En quoi consiste-t-il au juste ? Questions d'autant plus cruciales qu'il s'agit à la fois d'éviter cette "catastrophe de la vertu" qui se nomme la Terreur et de restituer sa présence au peuple, aujourd'hui porté disparu. "Sans le courage, le peuple reste sans lieu." »

 

 

L'autre "grande figure" de la bibliothèque personnelle de Thomas Coville, c'est, souligne-t-il, Karen Blixen : La Ferme africaine, Le dîner de Babette... Le courage n'est pas un privilège masculin ! C'est Coville qui nous le dit. Et c'est ce qu'on pourrait ajouter au débat d'hier, dans notre blog et sur Facebook.

 

________

[*]  Libération, 30/12/2016.

[**]  Le Monde, 04/05/2010.

 

 

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12:07 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : thomas coville

Commentaires

ALPINISME

> En alpinisme, le fait de continuer son ascension en naviguant un peu loin au dessus des derniers points atteints et mousquetonnés, ou lorsque ceux-ci sont un rien douteux - j'indique "un peu..." et "un rien..." par euphémisme- se nomme l'engagement.
Et le fait de franchir un passage, ou de tenter une voie ou le danger objectif est prégnant se nomme l'exposition.
Car, en effet, le danger est scindé entre les dangers objectifs (conditions météo défavorables, avalanches, chutes de pierres, excès de fatigue, etc...)
et les dangers subjectifs (état psychologique de la cordée par exemple, ou ressenti impressionnant de la paroi).
Et le courage, dans tout ça ?
Eh bien, on n'en parle pas. On engage, on s'expose -mieux dit on "expose"-, ou les deux.
J'y pense, comment pourrions-nous traduire engagement, ou exposition, ou dangers objectifs et dangers subjectifs en politique à la sauce d'ici et d'aujourd'hui ?
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Écrit par : Aventin / | 30/12/2016

HADJADJ ET TESTART

> Je ne sais sur quel fil signaler la conférence-débat de Fabrice Hadjadj et du Pr Jacques Testart ("père" des bébés-éprouvettes) à l'Athénée Municipal de Bordeaux, Place Saint-Christoly, le 2 février à 20h30 - entrée gratuite mais attention, seulement environ 200 places assises disponibles.
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Écrit par : Aventin / | 24/01/2017

Les commentaires sont fermés.